mercredi 9 janvier 2013

Les mots qui s'en vont

Les vagues du ciel d'aujourd'hui
Ont agréablement baigné
La chaleur de ma nuit
Je m'en irai dans mes mots d'argiles
Mes mots de compagnies
Dans un immense abri
Où renaïtront dans l'océan nos îles
Qui furent nos paradis
Les rancoeurs s'affrontent
Une larme écoulée
De mes paupières rougies
Je m'envole ce soir dans des tourments passionnants
Où va l'heure qui s'épuise
Les fenêtres silencieuses, le lampion se souvient
De ces incultes pensées
Mais la jouissance de l'être envahit cette pièce
Une momie me regarde, puis elle tourne la tête vers la porte
Ces yeux noirs dans des orbites vides
J'éteins mon soleil
Pour réapparaître dans le jour
Et les signes de votre présence se détachent
De vos ombres
Vos gestes s'écorchant
Demeurent dans le lointain désert
Où les éclairs de la raison ne viendront jamais
Réanimer les étés et les odeurs
A jamais condamné
Et les mots s'en iront dans la ligne suivante...

Le 2 juin 1984

mardi 8 janvier 2013

Confessions

Dans la folie d'un désespoir
Je me suis étranglé de noir

Peur de la nuit, peur du sort
Et du règne de la mort

J'ai goûté aux alcools de la solitude
Sans jamais mentir, gloire, pleinitude

On pourrait pourtant tout quitter
Mais je ne cherche pas à m'enfuir
Je ne peux me détacher
De tes yeux qui me font souffrir

Dans la détresse d'un instant doux
J'ai désiré devenir fou

Peur du rire de tout ces hommes
Coeur qui s'enfuit, mots qui se gomment

J'ai désiré fou devenir
Au firmament de ton sourire

On pourrait pourtant s'évader
Et laisser les corps courir
Mais je ne peux abandonner
Ces caresses qui me font languir

Mais je ne peux abandonner
La chaude clameur de tous mes désirs

Le 1er juin 1984