dimanche 19 avril 2015
Les pages se suivent...
Les coeurs sont frappés par le miroir transparent, et le soupir est éternel dans les randonnées éphémères
Tous les chemins vivants sont fragiles, Et ma vie enfermée dans ces murs de pensées
L'âme s'envolera dans les fumées des plaisirs inconscients
Il n'y a plus de sentiments, il n'y a plus de préjugés
L'esprit libre est une force aussi puissante que la mort
Mais comment vivre à côté de ceux qui ignorent ces passions utopiques ?
Ce jour-là, un inconnu que l'alcool avait engloutit, m'a surnommé le fou
J'étais flatté
Mais dans ton regard inquiet, où la peur et l'angoisse s'entre-violaient
Dans cette seconde de courage et de lâcheté, tu es venue juste pour nos mots
Tu voyages dans des idéals bafoués, mais j'ai peur de rêver, j'ai peur d'oublier
Pourtant, le rêve divague dans nos mémoires, l'ombre de la nuit s'est évaporée dans mes tympans impressionnés
Les formes ténébreuses de l'insomnie caressent les murs solitaires
L'horizon disparu étouffe mon regard et la pensée m'aveugle, je me souviens de ce sommeil éveillé
Nous étions dressés devant l'abîme de l'irréel, de la grande imagination qui dérange les folies et nous arrache
De la noire cité des solitudes, toutes les chambres étaient vides, abritant des corps endormis
Dans nos entrailles durcies, Mais la musique de notre solitude est effrayante, attrayante
Mon coeur frappé par le miroir transparent va éclater dans ses élans d'illusions et de sensations empoisonnées
Mais on ne l'entend pas.
Le 20 mai 1984
mardi 14 avril 2015
A lire et à oublier...
Messieurs, j'ai aujourd'hui décidé, mais qu'ai-je décidé ?
On ne m'a rien demandé, qu'est-ce qu'on ne m'a rien demandé ?
Qui a posé une question ? Qui m'a réclamé de l'aide ?
Je ne suis pas sûr de savoir si l'on a besoin que je dise quelque chose
Que dirais-je bien ? Je ne sais pas parler
Et si un son s'échappe de là-dedans, il tombera seul
Contre le vide de tous ces regards sourds
Et puis, de toute façon, je n'ai peut-être pas envie de leur parler
Ils n'ont sûrement pas besoin de m'entendre
La rue des destins est trop grande, la place n'entend rien pour qui s'y perd
Mais je ne me suis pas perdu, Où pourrais-je me perdre ?
Il y a, qui sait, une porte qui s'ouvre
Et derrière, il y a des gens pour me guider, pour me parler, pour m'écouter
Pour m'ouvrir la porte, elle est fermée !!
Mais je ne les connais pas ces gens
Et ils ne m'ont jamais vu, ils ne m'entendront pas, le mur est clos
Mais comment faire pour attraper leur coeur ? Je pense qu'ils n'existent que dans ma tête
Tout est dans ma tête, mais il n'y a rien dans ma tête
Tête, tête, pourquoi je parle toujours de ma tête ?
C'est le vent, Il tourne, il tombe, et elle craque lentement dans son usure
Voyez-vous, je me surprends à ne rien dire, Que dis-je ?
C'est déjà beaucoup parler que de ne rien dire
Et puis, je l'ouvrirais un jour cette porte, même si elle n'existe pas
Je l'inventerai avec le néant de ma mémoire
Je la construirai pour la détruire, tout se bâtit pour s'effondrer
Je dois me bâtir, pourquoi dois-je faire cela ?
Et pourquoi cette question ? On ne m'a rien demandé, cela n'est pas important
Oui, j'ai aujourd'hui décidé, mais...
Le 16 février 1984
samedi 11 avril 2015
Eros
L'adoration a jaillit de mes fébriles lamentations
Flammes bleues
Larmes d'étoiles
L'épiderme se retourne dans ces soupirs ardents
Jamais encore le coeur ne fut plus grand
Sourds battements
Chaleur antique
Une brise de joie dans l'ondine d'un sourire respire
Corps entrevoûtés
Capricieuses voluptés
Les doux chants de la berceuse
Comme les contes de fées
Scintillent dans les mains éventrées
Dans l'azur essoufflé, un intense bonheur
Gémissements et pleurs se fondent dans la joie
Beauté et jouissances s'étranglent de caresses
Pour mourir dans cette seconde de cristal
Et les réconforts bercent le plaisir
Sur des airs divins, un autre ébloui
De convulsions qui m'entraînent dans la nuit
Les mystiques envies de tes reins harmonieux
L'adoration a jaillit des entrailles de Dieu
Et les rituelles prières
Des passions de chair
Le 20 décembre 1982
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