dimanche 16 novembre 2014

Heureusement que tu es là

Tu m'attendais, inquiète dans ton amour heureux Pourtant la totale différence du milieu nous assommait Mais je m'étais juré de l'ignorer à jamais Pour nous deux Mais cruel est le complexe de se sentir aussi faible et petit Comme écrasé par des années d'humilité et d'ignorance Qu'il m'a affligé traçant ainsi les chaînes de ma providence Parce qu'il ne m'a conçut qu'à travers sa propre vie Infâme douleur qui m'éblouit de larmes quand je la vois souffrir Car elle m'a tout donné et je n'ose point le lui rendre Parce que derrière ces rides belles et dures souffle un coeur tendre Que je ne sais pas consoler car j'ai l'angoisse de tout dire Dire que je suis répugné de tout ce gâchis Dire qu'il me faut fermer les yeux devant ma paralysie Dire enfin que je jure qu'il en sera bien autrement Quand la vie m'aura donné puissance de rougir librement En attendant, je pleure dans mes phrases usées Pour être sûr de ne jamais rien oublier De ce que je pense aujourd'hui De ce qu'était ma vie Je retrouve encore tes deux regards incertains Quand tu vivais avec ma peur de me perdre dans ces cris foudroyants Mais j'ai besoin de tes bras pour pleurer pour longtemps J'ai toujours plus envie de ta chaleur féminine et de ton corps, l'amour Heureusement Heureusement que tu es là. Le 9 janvier 1984

vendredi 22 août 2014

Questions

Poésies sans valeur J'écris encore à la première occasion Fidèle occasion Mais je n'ai pas de nom Poésies sans valeur Elles me délivrent de cette langueur La solitude de l'exilé est un hideux calvaire Puis, reconnu au moment de sa mort Dans des médiocres jugements, les hommes assouvissent leur colère Les anges et les démons le porteront dans le décor Le décor des inoubliés Le décor des mythes inventés Poésies sans valeur Que je perds dans des tiroirs Qui me plongent un peu dans ce noir Où naissent toutes nos rancoeurs Elles sont pour moi comme des amies Mes modestes poésies Vivre de ses passions Est la réussite suprême Celle qui nous promène Dans les limites de toute déraison Merveilleux chemin Ambitieux destin Qui peut nous faire toucher le fond Si je n'y crois pas à fond Poésies sans valeur Que vais-je devenir ? Comme une vie sans bonheur Poésies sans valeur Le 19 mai 1984

mercredi 2 juillet 2014

Poursuite puérile

Poursuite puérile Une fuite inutile Seconde vibrante Une onde souriante A l'écume endormie vont les vagues sans fin Au rivage étourdi se fondent les lames de l'airain Courses et voyages bénissent leur dérisoire jeunesse Avant le grand repos, un sourire d'allégresse Complainte fortunée et mots démesurés Un à un tombent les songes regrettés Dans l'agonie d'une larme d'amour J'ai l'espoir en d'autres jours Pour un besoin d'aventure et de changement Je meurs dans la torture de ne plus vivre comme avant Pour un besoin de réconfort et de stabilité J'éprouve si puissamment l'envie de te retrouver Stabilité et changement font la contradiction Qui conduit notre essai de vie et nos excès de passion Digne le 27.12.1984