dimanche 16 novembre 2014
Heureusement que tu es là
Tu m'attendais, inquiète dans ton amour heureux
Pourtant la totale différence du milieu nous assommait
Mais je m'étais juré de l'ignorer à jamais
Pour nous deux
Mais cruel est le complexe de se sentir aussi faible et petit
Comme écrasé par des années d'humilité et d'ignorance
Qu'il m'a affligé traçant ainsi les chaînes de ma providence
Parce qu'il ne m'a conçut qu'à travers sa propre vie
Infâme douleur qui m'éblouit de larmes quand je la vois souffrir
Car elle m'a tout donné et je n'ose point le lui rendre
Parce que derrière ces rides belles et dures souffle un coeur tendre
Que je ne sais pas consoler car j'ai l'angoisse de tout dire
Dire que je suis répugné de tout ce gâchis
Dire qu'il me faut fermer les yeux devant ma paralysie
Dire enfin que je jure qu'il en sera bien autrement
Quand la vie m'aura donné puissance de rougir librement
En attendant, je pleure dans mes phrases usées
Pour être sûr de ne jamais rien oublier
De ce que je pense aujourd'hui
De ce qu'était ma vie
Je retrouve encore tes deux regards incertains
Quand tu vivais avec ma peur de me perdre dans ces cris foudroyants
Mais j'ai besoin de tes bras pour pleurer pour longtemps
J'ai toujours plus envie de ta chaleur féminine et de ton corps, l'amour
Heureusement
Heureusement que tu es là.
Le 9 janvier 1984
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