samedi 1 décembre 2012

Envolée

Dans les paysages ensoleillés de l'horizon de ton corps
La trace sensuelle de la beauté
Dans la profonde forêt, des sublimes vallées
La forme charnelle de tes muettes lignes

Mais les cris et les sons mystiques de la peau qui s'égare
Ont remplacé pour toujours les pâleurs du regard
Les doigts crispés de sueurs désirées
Le coeur tendu dressant ses mâles voluptés
Et l'atmosphère s'excitant de ces puissantes secondes
Où les êtres dans la hargne du désir se fondent
Laissant mourir les extases éblouies dans le sein de leur lyre
Pour n'être plus qu'un monde de vibrations et de désirs
Ils s'oublient dans cette éphémère éternité
Dans les quais des plaisirs, ils délaissent la vie
S'arrachant tour à tour les caresses d'envie
Dans la mort paradisiaque, le couple ennivré
L'organique torture les fixant pour toujours
Dans les feux purificateurs des flammes de l'amour

Le ventre se creuse de mille convulsions
Où l'infini bonheur respire l'infinie sensation
Les courbes enchantées se dessinent langoureusement
Dans ces spasmes diaboliques des soupirs de l'amant

Les étoiles divines de ces cieux émerveillés
Se tendent amoureusement pour crier leurs désirs
Dans les caresses brûlantes, les passions en délire
Déchargent violemment les graines sacrées des folles voluptés

Aussi, brillent puissamment les rivières de l'amour
Qui feront les océans des plus beaux de nos jours

Aussi, flamboie courageusement la dague du désir
L'arme des passions de la vie qui encore me déchire

Mais je veux mourir d'amour et non mourir du temps
Car le coeur est éternel dans ces vastes monuments

Le 9 décembre 1984

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire