mercredi 3 juin 2015

SERENADE ETERNELLE

Les pluies de mystère continuent dans la tempête de nos consciences, derrière le rideau de l'âme, le puis de l'immortel, dans sa flambée la plus belle s'effondre, se meurt et puis se pâme. Au souvenir prochain, j'interroge les chemins, découvrant le masque sublime, l'immense abîme, d'une comédie vivante réglée froidement, pour tourner dans notre sang. La pause nous contemple, alors je retiens l'esprit fébrile, devant le continent, une île. Oui, la phrase est nôtre, le recueil de cette sempiternelle sérénade, aubade de nos jours creux, je viens et je vais. Devant l'ombre grasse se froissent les désirs obscurs, car le vent fracasse les matins impurs. Et les cris tourbillonnants s'enlisent éternellement. Ou les yeux déclinent, dans les parfums de Chine. Sournoisement, les chants moqueurs saluent en chœur l'édifice, embaumant les sacrifices, pour croire en vain en leur malheur. Demain, jamais n'arrivera... Suite mélodique en larmes mineures, souvenons-nous des espoirs incompris. Oui, tant et toujours des notes hurlantes, dans le grand festin de la civilisation. Dans les paradis artificiels, tu fais semblant d'être belle, je fais comme si j'étais heureux, dans ces univers frissonneux. Dans les paradis artificiels, ceux que les poètes décrivent dans leur rêve, les jardins mélodieux des visions idéelles, au milieu d'un ennui pour l'instant d'une trêve. Dans les mondes inconscients de nos vies cloisonnées, des millions d'âmes ont envie pour toujours de crier. L'insouciance coupable des milles atrocités, paradis façonnés par la force de l'irresponsabilité.

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