lundi 1 juin 2015

L'IMAGE

Un petit bout de temps dans une cathédrale gothique scintillant d'un regard oblique, se lève au mourant. Et les rayons de perles obscurs dans un étrange élan de souvenirs, autour des remparts de notre empire éblouissent ces milles blessures. Pas un mot qui ne s'arrête, aux confins brumeux de l'autre miroir, comme l'aveugle s'accrochant pour voir dans sa pensée la nuit qui reflète. La nuit reflète ses vertiges, les douces angoisses et les heureuses peurs, avant que vieillisse l'inutile heure de notre rencontre et de nos vestiges. A celui qui connait la note du mystère, aimant l'amour, les larmes et la lune, je vagabonde dans ces sables de dunes en te dédiant le coeur de mon seul univers. Une vibration étouffe le silence d'un présent musical. Le noeud des chagrins romantiques efface les tristesses sataniques. Un arbre pleure son automne passé, et l'irréversible conscience accumule d'illusoires souvenirs, se construit un futur moribond. Dans un tel spectre enchanté, la joie s'affirme dans les cris de l'enfant à venir. J'écoutais le blanc de ma consternation, effrayé de mes lignes assombries, et s'écrit le reste de l'image... Si grandeurs et métamorphoses en toutes choses nous promettent évolution et vie, j'aimerai concevoir un état infini où fin et début se disputeraient en ces lieux bénis la même seconde. Ou je meurs d'anéantissement, abruti des civilités modernes d'une durée sans but, de moyens sans fin, connaissance sans essence, accroché aux espoirs matériels d'une béatitude confortable. Mais, derrière les sens communs se torturent les illusions et les sens profonds resurgissent des milles mains, l'événement de la vérité jusqu'à la minute désespérée où je pourrais dire : j'existe. Sous un paysage de désespoir acharné où s'éveillent chaque temps les pulsions, de dantesques idées, de grandioses nausées, arrive solennellement cet instant de fusion. Où vont mes idées ? Ces strophes impensables qui me rendent coupable de mon inspiration dénudée. Quel style me détrône de l'imaginaire ? Quelle syntaxe diabolique pour quelle grammaire ? Funeste poésie ! J'aime le son de mon devenir et les accords de mon passé qui délivrent mes soupirs de mes mélodieux regrets. Demain, j'habiterai mes démoniaques pensées. Jamais, je n'abandonnerai cette course en enfer car j'ai envie de me reposer au sommet de mon rêve. Avec l'amour de mes amours, demoiselle enchantée. Perpignan

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire