jeudi 17 septembre 2015

PETIT RECUEIL POUR UN ENFANT OUBLIE (4)

La puissance des fous est dans leur rêve, même si on doit toujours travailler un jour, utopie, notre aventure unique d'être conscient doit être un rêve, une parenthèse dans le grand sommeil de la mort. Sinon, le sacrifice est inutile. Il nous est interdit de vendre le temps qui ne nous appartient pas. C'est pourquoi les jeunes gens, et je rajouterai les poètes mais les poètes sont toujours jeunes, ne travailleront jamais. Une vie réglée sur des horaires imposés est une vie de cadavre. Le sang s'est répandu, couleur ininterrompue de l'angoisse des martyrs. Rappelons-nous que la sagesse nous vient de nos rêves et que c'est le quotidien qui est une folie, c'est pourquoi on cherche tous à y échapper. Vérité grandiose et lumineuse, mais savamment occultée. A toutes les époques et en tous lieux, les hommes qui s'interrogent aboutissent tous à cette conclusion, et l'équation de l'infinie n'admet qu'une solution : le rêve. Aussi, je me permets un cri, dans mes pages futiles et ridicules, précieuses ridicules, mon espoir est caché, mais l'ange s'est moqué de moi, car je n'ai pas entendu la musique céleste. Les hommes ont leur regard rivé ailleurs que dans la vérité, suicide en gestation, les images se chassent dans leur mémoire lobotomisée, et les Dieux sont morts dans la bible du néant. Il se trouve pourtant en face de leurs mimiques vaines et la peur futile a admis notre solitude. Je vais partir, dans les espaces oubliés des nuits inquiètes et sans sommeil, car je veux apprendre à les connaître, co-naître. Quelques pages d'inspiration, j'essaierai d'éclairer le jugement. L'âme reste désireuse de tout savoir et de tout oublier, je suis le nouveau-né qui vient de mourir en grandissant. Le poème fige le temps, et dans les lendemains difficiles de la marche de l'enfant, les rêves vont s'effacer si je ne crois plus en mon destin. La foi est aussi un sacrifice douloureux. Pourtant, je crois en tout ces mots qui envahissent l'aurore de mes soupirs intenses, et sans prétention, j'ai la passion du temps qui s'écrit jour après jour, de ma vie qui s'inscrit dans le scénario de mes envies et de mes angoisses. Adieu enfant des étoiles éteintes, étreintes, je continuerai sans toi, bien que je ressente toujours ta trace. Je suis l'enfant oublié et je pleure souvent en mon for intérieur sauvage, car je vous attends, et personne ne vient et personne ne me berce, car je n'ai jamais aucun l'amour au féminin, ni grand-mère pour me bercer, mi mère pour m'embrasser, ni femme pour me marier... Alors personne ne me berce. Nous sommes des enfants, je ne suis pas seul.

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