Dans les noires hantises
Dans la gloire promise
Dans les glaces fumées
Dans la trace effacée
Un arbre ivre crie
Un soleil gelé
La table de cuivre plie
Sous le soleil déterré
Le carillon annonce la mort
Devant les perles de sang
Entre tous ces gens
Le sorcier et le croque-mort
Une innocente rue, angoisse
Se métamorphose dans ma tête
Les vents et les tempêtes
Et mon rêve se froisse
Un chat, un homme, la foule
Les bruits colorés d'une vie sourde
Et les pas pressés, les personnes lourdes
Tournent, tournent, les regards roulent
Je suis un être contemplant
Les pas qui écraseront nos coeurs
Je suis un poème mécontent
Parce que rien ne peut traduire ce malheur
Ce malheur, bonheur
Que mille mots ont déja porté
La raison dans sa grandeur
S'est évaporée dans nos brumes éveillées
Il n'est pas d'excuse
Pour m'arrêter de taper dans son âme
Bien que les saisons s'usent
Je resterai fidèle à mon drame
J'aime les secondes qui bercent ces cadences
J'aime les douces nuits de voyage
J'aime les folies répétées qui me donnent la chance
Celle qui fait vivre, aimer et écrire ma page
Le 3 juillet 1984
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