mardi 26 mai 2015

LES CONTEMPLATIONS

Et contemple dans son rêve les violences avides, la nuit capture en moi les compassions blessées, dans ce ventre distendu, les tourmentes isolées, trouvent le refuge sombre des appétits maudits, que l'humanité dans sa gêne rejette en pudeur, sous les masques quotidiens, les haines en chaleur se dévoilent dans mon âme en un festin de vie, furieuses déchirures en mon sein éclaté. Mon sang devenu bleu se dilue dans les brumes, en dessinant malignes les mortelles nuées qui brouillent ma conscience dans une longue écume. Les formes délicates récitent un opéra dans des incantations silencieuses et chaque mouvement dans les fibres harmonieuses caressent dans l'insouciance mon regard béat. Mon souffle intérieur est ma force vitale qui nourrit ma passion dans mes craintes cachées et j'admire à jamais ces féminines destinées et ces cris de victoire célébrant vos spirales. Souriant aux myriades complices, ils évoquent avec force et éloquence, la grandeur des futiles apparences et leurs discours mêlent tant de malices, que leurs efforts pour comprendre les formes incongrues et éphémères du réel moqueur qui chante le mystère, nous contraint-il à apprendre la devise suivante que seule poésie, création pure et sereine de l'imaginaire, porte en elle comme un inventaire, les clés de la raison, les forces de l'esprit, aussi brillant soit-il, lorsque proclamant la vérité, alors qu'il découpe la réalité, s'emprisonnant dans une presqu'île, l'homme de raison s'effraie de ne plus rien prévoir, sait-il tout juste voir ce qui brille dans la clarté de l'inspiration des hommes libérés. Les courants trompeurs grandissent assurément et les moeurs cyniques s'imposent à chaque jour. Les hommes tranquilles proclament impunément leur force et leur sagesse non leur manque d'amour. Mais quelle est cette sagesse qui pour seule valeur provoque les détresses et, riant de la vie, s'occupe toujours plus de préparer le nid dans lequel les hommes multiplient le malheur. Perpignan

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