vendredi 29 mai 2015

POURSUITES PUERILES

Poursuites puériles, une fuite inutile, seconde vibrante, une onde souriante. A l'écume endormie vont les vagues sans fin, courses et voyages bénissent leur dérisoire jeunesse, avant le grand repos, un sourire d'allégresse, complainte fortunée et mots démesurés. Un à un tombent les songes regrettés, dans l'agonie d'une larme d'amour. J'ai l'espoir en d'autres jours, pour un besoin d'aventure et de changement, je meurs dans la torture de ne plus vivre comme avant, pour un besoin de réconfort et de stabilité, j'éprouve si puissamment l'envie de te retrouver. Stabilité et changement font la contradiction qui conduit notre essai de vie et nos excès de passions. L'Ode musicale flambloie au creux de ma passion, écoutant ce divin calice sucré de l'harmonie. Un véritable délice surgit de cette mélodie et m'emporte dans des vides intensément bons. Je souris au miroir de ma pensée, découvrant ça et là les débris de mes rêves. Je m'imagine une mort insensée comme un dernier mot que la poésie achève. Un rythme décousu où plus rien ne se tient, des vers rongés par l'absence d'illusions. Les hauts de la colline dessinent un horizon, comme un rempart des Dieux devant la peur du rien. Mots, j'interroge votre présence, votre résonance, des sens, vous transportez, vous renfermez. Des sons, bruits prétentieux, marques à nos yeux. Ainsi va la folle primitive et inconnue, de l'homme harcelé par sa propre vertu. Aix-en-Provence, le 27 décembre 1984

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