lundi 11 mai 2015

MINUTE DE SOUFFRANCE

Le cri de l'enfant s'est essoufflé, éteint dans l'éternel chagrin. La passion d'un destin l'arrache à sa fragilité, crevant son coeur de toute pitié, fatale cruauté, tu vas périr en cet endroit. Les heures sont bien trop longues dans ta funèbre torture, la nuit nous isole et tout nous abandonne. Le prophète n'a rien dit, pour qui veut détruire la beauté, ravir les secrets, des vies luttent pour aimer. Il n'y a pas de récompense, c'est l'horreur du désarroi, dit un philosophe chinois, dans ce vaste vide de nos remords, les suppliciers de l'oubli s'évadent peu à peu, malheureux. L'issue te montrera qu'elle n'existe pas et la porte s'ouvrira pour se refermer. Les pleurs m'ont assommé. Ce soir, l'enfer a chez moi sonné. Personne, pourtant, ne lui a dit d'entrer. Les flammes de la furie ne se gênent jamais pour vous brûler les veines et les tripes. Les chemins s'enrobent dans les larmes, le drame étouffe la pulsation chaleureuse. Fatale cruauté, tu vas périr en cet endroit mais les heures sont trop longues pour celui qui ne sait pas souffrir.

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