lundi 15 avril 2019

Bonjour

Je te réveille, tu sors de ton rêve et tu regardes la machine s'exciter. Il est bientôt dix heures, je devrais être parti mais je suis dans cette chambre. L'odeur d'un café m'enchante, il est bon de se lever après la nuit. Aujourd'hui, je mets mon short... mais tu restes là ce week-end. Je suis en train de réfléchir, aurais-je adopté ta technique ? Casser les murs des principes du malheur, en vivant la seconde et puis l'heure, sans comprendre ce que veut dire "devenir". Peut-être comme toujours, présent à-venir. Il n'y a rien à programmer sur ce modeste passé, laisse courir les vents et les marées, croches et soupirs, la blanche et la ronde, au milieu d'une onde, et d'un souvenir. Je parle dans des mots trop chargés, des pensées conditionnées, généralisant ma frayeur dans le doux bonheur de l'inutile questionnement. Il est le paravent, le voile illusoire, la flamme noire dans ce feu d'amertume. Les anges s'embrument. Encore, encore ma tentative d'être dans un autre hémisphère, dans des mondes qui ne m'appartiennent pas. Je n'en ai pas le droit. Pourtant, pourtant je reste dans l'horizon d'un vaste univers où s'ouvrent toutes les portes de l'inconnu, tous les chemins des continents perdus. Aix-en-Provence : Le 23 juin 1985 (mon anniversaire)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire