dimanche 28 avril 2019

Les mots qui s'en vont

Les vagues du ciel d'aujourd'hui Ont agréablement baigné La chaleur de ma nuit Je m'en irai dans mes mots d'argiles Mes mots de compagnies Dans un immense abri Où renaitront dans l'océan nos îles Qui furent nos paradis Les rancœurs s'affrontent Une larme écoulée De mes paupières rougies Je m'envole ce soir dans des tourments passionnants Où va l'heure qui s'épuise Les fenêtres silencieuses, le lampion se souvient De ces incultes pensées Mais la jouissance de l'être envahit cette pièce Une momie me regarde, puis elle tourne la tête vers la porte Ces yeux noirs dans des orbites vides J'éteins mon soleil Pour réapparaître dans le jour Et les signes de votre présence se détachent De vos ombres Vos gestes s'écorchant Demeurent dans le lointain désert Où les éclairs de la raison ne viendront jamais Réanimer les étés et les odeurs A jamais condamné Et les mots s'en iront dans la ligne suivante... Aix-en-Provence - Le 2 juin 1984

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