lundi 15 avril 2019

Les jours qui m'assassinent

Les jours m'assassinent, un autre pensera pour moi, je danserai sur ces larmes amères. Un autre, sans préjugé et sans loi, m'apprendra à oublier. La guerre dans mon cœur et dans mes entrailles, a rongé l'être charnel. Elle a grandit puis elle a déchiré le voile d'illusions, la faille, les grandioses idées. L'éternelle déception envahit mon jardin, mais les miroirs assombris recommenceront sans fin à nourrir le monde de vie. Je me répète dans l'oubli de mon ignorance, indifférence fanée, subtil et langoureux anathème. Je redécouvrirais les visages inventés dans mes "je meurs", dans mes "je t'aime". Les visions traquent à chaque temps, à chaque siècle, les mémoires qui se cherchent, et tous les regards qui se transpercent dans l'habitacle noir, dans une chaumière sans mur et sans toit. Les horizons se rencontrent et d'insolentes dérisions se dévoilent dans les mystères de nos passions. Etoile bleue, je te vénère. Les vagues du ciel d'aujourd'hui baignent baignent la chaleur de ma course. Je m'en irai dans mes mots d'argiles, mes mots de compagnie, dans un immense abri où renaîtront, dans l'océan, nos îles qui furent nos paradis. Les rancœurs s'affrontent, une larme écoulée de ma paupière rougie. Je m'envole ce soir encore dans des tourments passionnants où va l'heure qui s'épuise. Les silencieuses fenêtres et le lampion se souviennent encore de mes pensées inouïes. La jouissance de l'existence envahit ce lieu, une momie sur le lit tourne la tête vers mes regards. Ces yeux noirs et ces orbites vides, j'éteins la lumière de mon horizon pour réapparaître dans le jour, et vos sourires qui m'étranglent, vos gestes qui m'écorchent demeurent dans le lointain désert où les astres ne viennent jamais réanimer les odeurs d'un été, à jamais condamné. Perpignan

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