vendredi 26 avril 2019

Heureusement que tu es là...

Tu m'attendais, inquiète dans ton amour heureux. Pourtant, la totale différence du milieu nous assommait. Mais je m'étais juré de l'ignorer à jamais. Pour nous deux, Mais cruel est le complexe de se sentir aussi faible et petit, Comme écrasé par des années d'humilité et d'ignorance, ou d'humiliation. Qu'il m'a affligé traçant ainsi les chaînes de ma providence. Parce qu'il ne m'a conçut qu'à travers sa propre vie, Infâme douleur qui m'éblouit de larmes, quand je la vois souffrir. Car elle m'a tout donné et je n'ose point le lui rendre, Parce que derrière ces rides belles et dures, souffle un cœur tendre, Que je ne sais pas consoler, car j'ai l'angoisse de tout dire, de trop dire. Dire que je suis répugné de tout ce gâchis. Dire qu'il me faut fermer les yeux devant ma paralysie. Dire enfin que je jure qu'il en sera bien autrement, Quand la vie m'aura donné puissance de rougir librement En attendant, je pleure dans mes phrases usées Pour être sûr de ne jamais rien oublier De ce que je pense aujourd'hui De ce qu'était ma vie. Je retrouve encore tes doux regards incertains, Quand tu vivais avec ma peur de me perdre dans ces cris foudroyants. Mais j'ai besoin de tes bras pour pleurer pour longtemps. J'ai toujours plus envie de ta chaleur féminine et de ton corps, l'amour Heureusement. Heureusement que tu es là. Aix-en-Provence - Le 9 janvier 1984

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