dimanche 14 avril 2019

Inconscience

Attentif est le silence qui traverse ces paroles fragiles, entre la pensée furtive et l'angoisse permanente. Un balancement sourd dans une cadence magique, et c'est le cycle, la forme de ce qui n'a pas de forme, la pulsion fondamentale d'un regard obscur et lointain. La solitude est la vérité première de toute connaissance et la peur est le sentiment fondateur de toute espérance. Je vous dérange parce que je suis différent mais vous me dérangez parce que vous êtes tous pareils. Dans l'humble progression des cerveaux mécaniques, la goutte, larme de cœur, évapore la raison. Encore une conquête plus pressante qui fait reculer les frontières de ma disparition. Mais le néant reste l'aboutissement de tout. Et comme une illusion fatale, je renverse l'équation de l'universel contingent. Mais ce n'est qu'une seconde qui m'appartient, déjà éteinte et à peine ressentie. La mécanique céleste de l'oubli divin reprendra le dessus. Vainqueur de l'âme, la matière creuse l'idéal jugement pour le rendre transparent, futile et inerte. La moquerie investit mon entourage démoniaque, chacun étant le démon pour autrui. La solitude est l'élément de toute société et la liberté s'efface devant la domination des vestiges de structures envahissantes. Le mot fait le temps, la page se déroule en minutant mon rêve, cristal intense où se meurt un futur inscrit dans des lignes qui ne savent rien dire. Au-dessus des dernières zones de lumière, la vérité sombre du vivant qui passe. La pensée est une folle musique, autant aberrante qu'inquiétante. La conscience est un crime car la mort est son but, elle est un suicide car ce but reste un mensonge... Horizon cassé, le lointain est couché devant le destin qui s'arrête et s'interroge. Rétrospectivement, la nécessité providentielle semble tout et tout décider. Perpignan

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